Le Blog du pasteur

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LE MOUVEMENT TRADWIVES, UNE « SORNETTE CLÉRICALE » ?

Par Pasteur Bruno Synnott*

L’article de Boucar Diouf, Tradwives ou parfaites épouses pour mâles alpha, paru dans La presse le 21 Septembre 2025, est un texte d’opinion malheureux pour le dialogue justifiant cet effort d’inviter ceux et celles qui partagent son opinion à ouvrir les yeux sur leur angle-mort. Dans son texte, Boucar Diouf réduit le camp des « tradwives » à une extension de la « droite américaine », une « sornette » cléricale sous domination masculine. Or il ignore que sous la surface se trouve des racines profondes inspirées du christianisme, qui appelle à une vie familiale épanouissante, une aspiration de plus en plus présente en Occident comme en fait l’écho la chanson Dégénérescence de Mes Aïeux.

Ce n’est pas une théorie du complot! Boucar dépeint le mouvement des tradwives (femmes traditionalistes valorisant un rôle domestique et une soumission volontaire à leur mari) comme une extension toxique de la droite religieuse américaine, alignée sur le trumpisme et les idéologies masculinistes. Il relie cela à une "fronde antiféministe" historique imprégnée d'idées "cléricales", suggérant que toute vision traditionnelle de la femme est intrinsèquement régressive, liberticide et incompatible avec le progrès social.

 

Peut-être l’auteur veut-il prévenir la société contre les dérives possibles d’un mouvement qui pourrait verser dans une caricature patriarcale. Bravo. Mais l’angle mort de l’auteur est cette inspiration chrétienne et catholique qui se trouve derrière ce mouvement qu’il dénigre par association. La foi qui anime plusieurs valorise non pas une soumission passive de la femme, mais une complémentarité des sexes inspirée de la Bible (Genèse 1,27 : "Dieu créa l'homme à son image... mâle et femelle il les créa"). La vision du créateur, exprimée dans la Bible, refuse toute domination oppressive au profit d'une réciprocité aimante.

 

Faut-il rappeler à Boukar Diouf que les aspirations à une famille traditionnelle n’est pas le produit de la droite, religieuse américaine et n’est certainement pas le produit Donald Trump, ce serait trop d’honneur. Sa tentative de relier et de condamner par association ce mouvement avec la droite américaine ne fait que montrer les biais idéologiques de l’auteur, le détournant d’une discussion de fond. Mr Diouf va jusqu’à insinuer que c’est une stratégie politique et extrémiste pour le bien de la suprématie blanche. Décidément Mr Diouf a peur. De quoi?

 

La majorité des femmes qui adhèrent à ce mouvement inspiré par des convictions religieuses, savent – ou doivent savoir- que la vision traditionnelle de la femme dans l’église chrétienne célèbre la "dignité de la femme" comme co-égal à l'homme, appelée à une vocation spécifique dans la famille – non par infériorité, mais par don mutuel (Éphésiens 5,21-33 : "Soyez soumises les uns aux autres dans la crainte du Christ"). Cette "soumission" n'est pas un asservissement unilatéral, mais une réciprocité : le mari doit "aimer sa femme comme le Christ a aimé l'Église et s'est livré pour elle".

 

 Contrairement au trumpisme (qui peut instrumentaliser la foi pour des agendas nationalistes), le catholicisme et le christianisme insiste sur la justice sociale et l'égalité ontologique (Gaudium et Spes, 1965 : la femme n'est pas "subordonnée" mais partenaire). La tradition chrétienne a inspiré des figures comme Thérèse d'Avila ou Catherine de Sienne, mystiques et réformatrices, non des "mâles alpha" dominateurs. Discréditer d'emblée le tout par un label géopolitique évite le débat sur le fond : une famille où la femme choisit librement le foyer (comme saint Paul l'encourage en 1 Timothée 5,14) n'est pas "liberticide", mais un contre-témoignage à l'individualisme consumériste qui isole les générations.

 

Diouf compare les tradwives à une "fronde antiféministe" historique portée par des « sornettes » cléricales servant une idéologie de "domination" où les femmes deviennent des "appâts" assujettis, au service d'un anthropocentrisme reproducteur destructeur (il évoque même la biodiversité agonisante face à cette "gourmandise" humaine).

 

Or, loin d'être antiféministe, l'enseignement biblique est une pionnière en dignité féminine. Il rejette toute "domination" de l’homme sur la femme après la chute (Genèse 3,16 : la soumission est comprise comme une conséquence du péché, non comme idéal divin).  Au contraire, la femme est "aide" appelée à sauver l’homme par sa présence.  Dès le IIe siècle, Clément d'Alexandrie affirmait que "les femmes sont égales aux hommes en dignité et en vocation". Saint Thomas d'Aquin affirmait que le mariage est un "sacrement d'égalité" où l'amour se vit en don total (Somme théologique II-II, q. 26 : la charité rend les époux égaux).

 

Les tradwives qui verseraient dans la soumission passive contrediraient l’enseignement chrétien, car une vision chrétienne authentique libère la femme : elle peut exercer une autorité spirituelle (comme Priscille dans Actes 18, qui corrige Apollos), ou Phoebé qui est diaconesse à Cendhrées, et Junias qui jouit d’une grande considération parmi les apôtres (Rom 16). L'Église a toujours promu l'éducation des femmes et combien d’institutions religieuses sont nées pour fonder des écoles et apporter l’instruction aux analphabètes?

Diouf voit dans ce mouvement un "écho" au masculinisme en ligne, où les femmes internalisent leur "assujettissement" pour plaire à des "apôtres" dominateurs, menaçant la lutte féministe et la biodiversité humaine. Dit comme ça, on se demande bien comment des femmes peuvent s’intéresser à ce mouvement!

Au contraire, le christianisme dénonce le masculinisme. Le catéchisme catholique le définit comme un péché contre la justice (Catéchisme n° 2351-2359 : toute forme de violence ou d'exploitation est incompatible avec l'amour matrimonial). L’alternative biblique est la complémentarité, où la femme n'est pas "parfaite épouse pour mâle alpha", mais co-créatrice avec Dieu (Proverbes 31 : la femme forte qui gère biens et famille avec sagesse). Cette vision inspire une féminité épanouie – non subalterne, mais prophétique –, comme chez les veuves évangéliques (Luc 2,36-38) ou les disciples femmes (Marc 15,40-41). L'article de Diouf, en reliant tout à une "offensive" externe, ignore que des femmes catholiques ou chrétiennes choisissent librement ce rôle pour contrer l'aliénation moderne : burnout professionnel, fertilité en déclin, solitude des aînés. Ce n'est pas antiféministe, mais humaniste : vivre pleinement ce rôle de maternité et de gardienne de la maison, assumer un leadership fécond pour le bien de la famille. Si les tradwives flirtent avec l'extrême droite, c'est une perversion ; le christianisme authentique transcende les clivages, appelant à la paix sociale (Matthieu 5,9).

 

En somme, l'article de Diouf, bien qu'alertant sur des dérives réelles (comme l'instrumentalisation politique), verse dans une caricature qui stigmatise par association et ferme le dialogue. La perspective biblique, qui inspire nombre de catholique et de chrétien, au contraire, offre une vision libératrice – une femme forte, aimante, égale, dont le choix domestique (ou non) est un acte de liberté en Christ (Galates 3,28 : "Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme"). Cela invite non à rejeter les tradwives, mais à comprendre ce mouvement, purifié de leurs scories politiques, pour redécouvrir une féminité évangélique, loin des "mâles alpha" et des libéraux triomphants.

  • * Inspiré par des recherches, incluant une consultation d’outils IA

L’ÉVANGILE, AUTORITÉ SPIRITUELLE POUR LA PAIX

Par Pasteur Bruno Synnott

Avez-vous remarqué qu’il y a beaucoup de métaphores militaires dans les écrits de Paul? Dans ses épîtres, l’apôtre Paul utilise souvent ces analogies pour communiquer des vérités spirituelles aux croyants dans l’église.

Par exemple: « Celui qui s’engage dans une expédition militaire, ne s’embarrasse pas (s’empêtrer, s’alourdir) des affaires de la vie civile, afin de donner satisfaction à l’officier qu’il a enrôlé ». (2 Tim 2.4). Il y a plusieurs autres textes qui font une analogie entre les deux réalités temporelles et spirituelles.

Rom 13.12 : revêtons-nous de l’armure de la lumière

1 Co 9.7: avez-vous jamais entendu parler d’un soldat servant dans une armée à ses propres frais?

Éphésiens 6 et 1 Th 5.8: revêtons-nous de toutes les armes de Dieu, Casque, Cuirasse, Bouclier, épée, etc. 

Le rôle de l’État

Il est convenu que Jésus et  Paul considère légitime le rôle de l’État (Jean 19.11; Rom 13), qui vient de Dieu et sa prérogative de porter l’épée. Il y a, en effet, dans un monde dominé par le péché, constamment la tentation pour certains individus d’utiliser la violence, le crime, et autres comportements destructeurs pour survivre ou pour parvenir à leurs fins mauvaises. C’est le rôle de l’État de maintenir l’ordre et la loi et de punir les malfaiteurs. Et en ce sens, cette autorité vient de Dieu, et il faut prier pour les autorités civiles afin que nous vivions en paix.

Des croisades?!

Cela dit, dans le royaume de Dieu, il n’y a pas d’armée dans le même sens. La guerre est spirituelle n’est pas contre la chair et le sang. Aucune autorité religieuse, ni aucune église n’a reçu de Dieu un mandat de porter les armes ni constituer une armée pour se défendre. Les croisades, par exemple, fut une erreur de l’église au Moyen Âge, qui présenta la libération de la Terre sainte comme une guerre sainte, et qui justifiait l’emploi de la violence pour défendre la foi.

L’Évangile, notre autorité spirituelle

L’église et les croyants, sont porteurs d’une autre autorité spirituelle pour vaincre le mal par le bien et l’amour et la justice. Quand Paul utilise le rôle du soldat pour enseigner des réalités spirituelles, ces analogies militaires sont purement des métaphores, et ne doivent pas être appliquées au sens littéral pour justifier l’armée ou la violence chez les chrétiens.

Les chrétiens dans l’armée?

Mais comme les chrétiens font partie à la fois du royaume de Dieu et de l’État, il y a une tension.  L’église des frères mennonites à laquelle nous appartenons encouragent les croyants à prioriser les valeurs du royaume de Dieu dans tous les aspects de la vie civile et d’éviter les métiers qui peuvent les amener en contradiction avec l’enseignement de Jésus d’aimer notre ennemi (5.44) et de chercher la réconciliation (Mt 5.23).

Cela dit, le royaume de Dieu et l’État ne sont pas en opposition l’un contre l’autre, et notre église n’encourageons pas la désobéissance civile. Mais il faut admettre que parfois l’État peut errer et pratiquer l’injustice. Si Paul reconnaît de façon pragmatique le rôle des autorités civiles et leur droit de porter l’épée dans le maintien de l’ordre, il ne prêche pas la soumission sans discernement. Comme le disait les premiers chrétiens: « il faut obéir à Dieu, plutôt qu’aux hommes » (Ac 4.19, 5,29).

L’église des frères mennonites encourage les chrétiens à ne pas prendre les armes et à donner leur allégeance premièrement au royaume de Dieu. Il encourage les chrétiens à prier pour l’État et le salut des autorités afin que nous vivions en paix (1 Tim 2.1).

Pour ceux et celles qui choisissent quand même l’armée, une recommandation est que, lorsqu’arrive le temps de faire des choix complexes, en tension entre les ordres de l’État (de tuer, etc.)  et leur allégeance à l’enseignement pacifique de Jésus, les chrétiens sont encouragés à agir selon leur conscience devant Dieu, et a trouver du support moral et spirituel auprès des autorités spirituelles compétentes en cas de problèmes de conscience.  Bref, l’église recommande l’objection de conscience ou carrément la désobéissance civile seulement lorsque leurs convictions chrétiennes et les principes de justice du royaume de Dieu sont bafouées sciemment.

CONSEILS PRATICO-PRATIQUES POUR LES COUPLES DE L’ÉGLISE

Pas toujours facile la vie de couple! Voici quelques conseils pastorals à méditer:

1. L’importance de travailler sur soi-même

Pour que notre mariage change ou s’améliore, la recette n’est pas de changer l’autre. Il faut d’abord se changer soi-même!

  • On ne commence pas par examiner les problèmes de l’autre, mais reconnaître ses propres faiblesses, reconnaître ses manquements

  • apprendre à mieux communiquer ses besoins, de façon appropriée

  • Patienter, attendre que l’autre soit prêt avant de parler, trouver des stratégies pour désamorcer les crises

  • Pardonner plus rapidement au lieu de cultiver l’amertume

  • Jésus commande de prier pour son « ennemi », à combien bien plus forte raison pour le conjoint!

2. Un mariage réussi n’a rien de naturel. Il faut que les deux s’investissent en temps et en effort. « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage! »

  • Le mariage, ce n’est pas un effort 50-50 : je donne 50 %, tu donnes 50 %. Non! On ne  partage les tâches 50/50. Il faut s’investir à 100 %, sans tout comptabiliser.

  • Lorsqu’on sent qu’on est trop fatigué, épuisé ou submergé devant les tâches familiales, on le dit simplement « Je suis fatigué, dépassé » au lieu de critiquer

  • On se met en « mode d’équipe » pour trouver des solutions ensemble en se parlant avec gentillesse

  • La prière de couple est très puissante pour chasser l’ennemi

3. Pour réussir un mariage, il faut obéir aux commandements de Jésus, de pardonner et d’aimer son ennemi.

  • Aucun mariage ne peut réussir si les conjoints ne vont pas régulièrement dans la présence de Dieu, et trouver la grâce d’aimer et de pardonner

  • C’est dans la présence de Dieu qu’on trouve la vision et la force de trouver la victoire pour surmonter les obstacles

  • Après notre relation avec Dieu, la relation du couple est la priorité une fois mariée (N.B. si le couple chavire, les enfants aussi vont souffrir. D’ailleurs, un jour, les enfants vont partir, mais le couple va demeurer)

  • Dans le monde, on priorise généralement 1. le travail/réussite 2. Les loisirs, les amis, le divertissement 3. Les enfants et les amis et la famille. 4. Le mariage et la relation conjugale (comme un élément fonctionnel ou un département de ma vie).

  • Dans la foi chrétienne, on priorise 1. Dieu (Honorer Dieu) 2. Le conjoint (prendre soin de l’autre) 3. Les enfants, la famille, l’église 4. Le travail 5. Les loisirs, les amis, autres

  • La relation entre Christ, et l’église doit nous inspirer dans notre vision du mariage

4. Ça prend des années avant d’arrimer deux visions du monde différents, deux personnalités différentes, et aussi deux personnes avec leurs propres blessures du passé.

  • un arrimage de deux visions du monde, c’est compliqué.

  • Les sujets de chicane les plus fréquents: argent, enfants, sexe, style d’éducation, foi

  • Un peu comme avoir des nouveaux souliers, il faut les casser un peu. Oui, Dieu veut casser notre personnalité et notre orgueil dans le mariage.

  • On doit toujours consulter notre conjoint avant de dire « oui », avant de s’engager dans une activité. Les conjoints sont « une seule chair » et doivent viser ce but

  • Ça prend des temps de communication PLANIFIÉS RÉGULIÈREMENT, il ne faut pas penser que les choses vont se clarifier d’elle-même. Ayez des moments de planification, des temps de prière ensemble

  • Ne jamais prononcer le mot, divorce ou séparation

5. Répondre aux besoins émotionnel de l’autre

  • quelles sont mes besoins émotionnel?

  • Comment combler les besoins chez l’autre?

  • Il faut être intentionnel, constant/régulier

  • Ne pas oublier que seulement Jésus peut combler tous nos besoins émotionnels et spirituels

6. Développer une sexualité saine. Parlez de:

  • fréquence

  • initiative (pas toujours le même!)

  • Pratique, qu’est-ce que l’autre aime?

Parlez-en dans un bon moment propice pour les deux conjoints. Pas de façon accusatrice ou pour blâmer l’autre.

Les attirance dangereuses du cœur

  • Les hommes et les femmes se côtoient partout, dans tous les contextes (églises, sport, travail

  • Il est normal d’avoir des attirance parfois

  • Il n’est pas normal de cultiver ses attirances secrètement dans notre cœur

  • Il faut les amener à la lumière, les confesser et y renoncer le plus rapidement possible

  • Au besoin se rendre redevables à quelqu’un de l’extérieur (un mentor par exemple)

7. Désamorcer les conflits avant l’escalade

  • les crises arrivent souvent au moment où la tension est au maximum

  • Les crises arrivent au moment où nous sommes fatigués ou stressés

  • Il faut être capable d’identifier ces moments pour désamorcer la crise. Par exemple dire: « je ne me sens pas dans un bon état pour parler. ». « en ce moment, je me sens dépassé. ». Il vaut mieux parler de ses sentiments.

  • Lorsqu’on se sent attaqué ou critiqué, il est préférable de dire: « je ne pense que c’est vraiment ton intention de me blesser, mais en ce moment je ne sens pas que tu me parles avec respect. ». « Est-ce qu’on peut focuser sur la solution plutôt que trouver un coupable? »

8. En tout temps, et en toute circonstance.

  • admettre rapidement ses torts. Par exemple: « j’admets que je suis allé trop loin en te disant ça ça… ». « je suis désolé de t’avoir manqué de respect ou de patience. »

  • Ne jamais hésiter à pardonner. Jésus ordonne de pardonner 7 fois 77 fois.

- Lutter en prière contre Satan, qui veut détruire le couple. Prier ensemble, c’est très puissant.

Bruno Synnott, pasteur

 

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VISION 2 TIM 2.2

Vendredi 8 Août 2025